Médecins sans frontière accuse l’armée de Bachar al-Assad de frapper délibérément des hôpitaux lors de raids aériens, notamment dans la province d’Idlib.

 Médecins sans frontières (MSF) a accusé vendredi les forces gouvernementales syriennes de frapper délibérément et systématiquement les hôpitaux dans les zones aux mains des rebelles.

Selon l’ONG, des frappes de l’aviation syrienne contre des hôpitaux de la province d’Idlib, dans le nord-ouest du pays, ont récemment fait onze morts, dont trois employés de ces hôpitaux, et 31 blessés.

« Les incidents qui se sont produits ces derniers jours à Idlib sont clairement le fait d’avions et de missiles et il est très, très clair, compte tenu des dégâts provoqués, que c’était intentionnel et que les hôpitaux étaient des cibles », a déclaré Sylvain Groulx, chef de la mission de MSF en Syrie. « C’est totalement contraire aux lois internationales. ».

Une grande partie de la province d’Idlib est tombée cette année entre les mains d’une coalition de groupes islamistes, qui tentent de poursuivre leur offensive en direction des régions côtières, coeur du régime de Bachar al Assad.

« Immédiatement après la prise de la ville d’Idlib, le principal hôpital qui s’y trouvait encore a été bombardé par des avions de combat de l’armée », d’après Sylvain Groulx. Selon lui, toutes les factions engagées dans le conflit ont mené des attaques contre des bâtiments dédiés à la santé mais la plupart d’entre elles ont été commises par les forces gouvernementales.